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Le parpaing, aussi connu sous le nom de bloc de béton ou d’aggloméré, est un matériau de construction incontournable. Que vous soyez un bricoleur aguerri ou un novice, comprendre les spécificités de ce matériau est essentiel pour la réussite de vos projets de maçonnerie. De la construction d’un simple muret de jardin à l’élévation des murs d’une maison, le parpaing offre une solution robuste et économique. Ce guide complet vous aidera à y voir plus clair, à comprendre quel different type de parpaing utiliser et à faire les bons choix pour vos travaux.
L’essentiel à retenir pour bien choisir vos parpaings
- Identifiez le besoin : Il existe un different type de parpaing pour chaque usage. Les blocs creux sont parfaits pour les murs classiques, les pleins pour les soubassements, les blocs en U pour les linteaux et les blocs isolants pour une meilleure performance thermique.
- Vérifiez les normes : La norme NF est un gage de qualité et de performance. Pour les murs porteurs, le DTU 20.1 impose souvent une classe de résistance minimale B40 (40 kg/cm²).
- Pensez à l’isolation : Le parpaing standard est peu isolant. Pour respecter la réglementation environnementale RE2020, une isolation rapportée (intérieure ou extérieure) est indispensable, ou il faut opter pour des parpaings à isolation intégrée.
- Calculez la quantité : Pour un mur standard, prévoyez environ 10 parpaings de 20x20x50 cm par mètre carré. N’oubliez pas d’ajouter une marge de 5 à 10% pour les coupes et les imprévus.
Qu’est-ce qu’un parpaing ?
Un parpaing est un bloc de béton moulé, généralement de forme rectangulaire et de couleur grise. Il est fabriqué à partir d’un mélange de ciment, de sable, de graviers et d’eau. Ce mélange est ensuite pressé dans des moules puis séché. « Un parpaing standard est composé d’environ 85% de granulats (sable, gravier), 7% à 9% de ciment et 6% à 8% d’eau », précise un rapport de la Fédération de l’Industrie du Béton (FIB). Le résultat est un matériau dense, solide et résistant.
Le terme « parpaing » vient de l’ancien français et désignait une pierre qui traversait toute l’épaisseur d’un mur. Aujourd’hui, il désigne quasi exclusivement le bloc de béton manufacturé. C’est le matériau de base pour de nombreuses constructions, des maisons individuelles aux bâtiments industriels.
Quels sont les avantages et inconvénients du parpaing ?
Comme tout matériau de construction, le parpaing présente des avantages et des inconvénients qu’il est important de connaître avant de se lancer dans un projet.
Les avantages
- Solidité et durabilité : Le parpaing est extrêmement résistant à la compression, aux chocs et aux intempéries. Un mur en parpaings bien construit peut durer plusieurs décennies, voire des siècles.
- Résistance au feu : C’est un matériau incombustible. « Il est classé A1, ce qui signifie qu’il est incombustible et ne dégage aucune fumée toxique en cas d’incendie, un atout sécurité majeur selon les normes européennes de réaction au feu », ce qui en fait un choix sécuritaire pour les habitations.
- Facilité de pose : Grâce à sa forme régulière et à ses dimensions standardisées, le parpaing est relativement simple et rapide à poser pour un maçon, ce qui réduit le coût de la main-d’œuvre.
- Économique : Le parpaing est l’un des matériaux de gros œuvre les plus abordables du marché. Son coût de production est faible, ce qui se répercute sur son prix de vente.
- Polyvalence : Il s’adapte à de nombreux types de constructions : murs porteurs, cloisons, murets, fondations, etc.
Les inconvénients
- Faible isolation thermique : C’est son principal défaut. Le béton est un mauvais isolant thermique. Pour respecter les exigences de la réglementation environnementale RE2025 (qui remplace la RT2012), une isolation complémentaire (par l’intérieur ou par l’extérieur) est indispensable, ce qui représente un coût supplémentaire.
- Faible isolation phonique : Bien que dense, le parpaing creux standard n’offre qu’une performance acoustique moyenne. Pour une meilleure isolation phonique, il faut se tourner vers des blocs spécifiques ou ajouter un isolant acoustique.
- Poids : Un parpaing est lourd (entre 10 et plus de 25 kg selon le type), ce qui rend sa manutention physique et fatigante.
- Esthétique : Brut, le parpaing n’est pas très esthétique. Il nécessite quasi systématiquement un revêtement de finition comme un enduit, un crépi ou un bardage.
- Bilan écologique : La production de ciment, son principal liant, est très énergivore et émet une quantité significative de CO2. Cependant, l’industrie travaille à réduire cet impact avec des ciments bas-carbone. Selon l’ATILH (Association Technique de l’Industrie des Liants Hydrauliques), des efforts ont permis de réduire de près de 20% les émissions de CO2 par tonne de ciment en France depuis 1990.
Les différents types de parpaings
Il n’existe pas un seul, mais bien une multitude de parpaings. Ce tour d’horizon des different type de parpaing est essentiel pour ne pas se tromper. Chaque type a une forme et une fonction spécifiques.
Le parpaing creux
C’est le plus courant et le plus polyvalent. Il est utilisé pour monter les murs porteurs ou non porteurs. Ses alvéoles permettent d’alléger sa structure et de faciliter sa manipulation. Elles peuvent aussi être utilisées pour passer des gaines électriques, bien que ce ne soit pas la pratique la plus recommandée.
Le parpaing plein
Comme son nom l’indique, il est plein et donc plus lourd et plus résistant. Il est principalement utilisé pour les soubassements (la partie inférieure des murs, souvent enterrée), les fondations, les murs de cave ou tout ouvrage nécessitant une grande solidité et une meilleure résistance à l’humidité.
Le parpaing d’angle
Il est spécifiquement conçu pour réaliser des angles de murs droits et solides. Il possède une ou plusieurs ouvertures verticales pour y couler un poteau en béton armé (chaînage vertical), assurant ainsi la solidité structurelle de l’angle.
Le parpaing en U (ou bloc linteau)
Il a une forme de U et sert de coffrage pour réaliser des linteaux au-dessus des portes et des fenêtres, ainsi que pour les chaînages horizontaux en haut des murs. On y place des fers à béton avant de le remplir de béton.
Le parpaing de jambage (ou bloc poteau)
Similaire au parpaing d’angle, il est utilisé pour créer les encadrements (jambages) des ouvertures comme les portes et les fenêtres, en intégrant un poteau en béton armé.
Le parpaing à bancher
Il s’agit d’un bloc creux sans fond, conçu pour être empilé à sec. Une fois les armatures métalliques en place, on y coule du béton. Il est idéal pour construire des murs de soutènement, des piscines ou des murs de sous-sol, car il crée un mur en béton banché très résistant.
Le parpaing isolant
Pour pallier le principal défaut du parpaing, les fabricants ont développé des blocs à isolation intégrée. Ils incorporent un matériau isolant (polystyrène, laine de roche, mousse minérale) dans leurs alvéoles. Plus chers, ils permettent d’améliorer significativement la performance thermique du mur et de gagner du temps en évitant la pose d’un isolant rapporté.
Le saviez-vous ?
Il existe aussi des parpaings spécifiques comme le « parpaing de coupe » qui peut être coupé facilement, le « parpaing perforé » pour une meilleure adhérence de l’enduit, ou encore le « bloc à face texturée » qui peut rester apparent pour un effet décoratif.
Quelles sont les dimensions d’un parpaing ?
Les parpaings sont disponibles en plusieurs dimensions, mais la plus courante est de 50 cm de longueur. La hauteur et l’épaisseur (ou largeur) varient selon l’usage. « Selon la norme NF EN 771-3, les dimensions des blocs peuvent présenter des tolérances de quelques millimètres, ce qui est pris en compte lors de la pose par l’épaisseur des joints de mortier », note un guide technique du CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment).
| Usage | Épaisseur (largeur) | Hauteur | Longueur |
|---|---|---|---|
| Mur de façade, mur porteur | 20 cm | 20 ou 25 cm | 50 cm |
| Mur de refend (mur porteur intérieur) | 15 ou 20 cm | 20 cm | 50 cm |
| Cloison non porteuse | 10 ou 15 cm | 20 cm | 50 cm |
| Muret, acrotère | 10 cm | 20 cm | 50 cm |
Comment choisir le bon parpaing pour votre projet ?
Le choix du parpaing dépend de trois critères principaux :
- La nature de l’ouvrage : S’agit-il d’un mur porteur pour une maison ? D’une simple cloison de séparation ? D’un muret de jardin ? D’un mur de soutènement ? La réponse à cette question déterminera si vous avez besoin d’un parpaing creux, plein, à bancher, etc.
- Les contraintes techniques : Le mur doit-il supporter une charge importante ? Doit-il être particulièrement isolant thermiquement ou phoniquement ? Ces contraintes vous orienteront vers des blocs pleins, des parpaings isolants ou des blocs à haute densité.
- La classe de résistance : Les parpaings sont classés selon leur résistance à la compression (en bars ou MPa). La classe B40 (résistance de 4 MPa ou 40 kg/cm²) est la plus courante pour les maisons individuelles. Pour des ouvrages plus exigeants, on peut utiliser des classes B60 ou B80. « Le DTU 20.1, qui régit les ouvrages en maçonnerie de petits éléments, définit les classes de résistance minimales à utiliser en fonction de la destination de l’ouvrage et de sa localisation », un document de référence pour tout professionnel.
Quel est le prix d’un parpaing ?
Le prix d’un parpaing varie en fonction de son type, de ses dimensions et de sa classe de résistance. En 2025, on estime que le prix d’un parpaing creux standard (20x20x50 cm) se situe entre 1,50 € et 3 € l’unité. Au mètre carré, cela représente un coût de 15 € à 30 €/m², hors mortier et main-d’œuvre.
- Parpaing creux : 1,50 € – 3 €
- Parpaing plein : 2 € – 4 €
- Parpaing en U : 3 € – 5 €
- Parpaing à bancher : 2,50 € – 4,50 €
- Parpaing isolant : 6 € – 12 €
Ces prix sont indicatifs et peuvent varier selon les fournisseurs et les régions.
Comment est fabriqué un parpaing ?
La fabrication d’un parpaing est un processus industriel bien rodé :
- Mélange : Les matières premières (ciment, granulats, eau) sont dosées précisément et mélangées dans une centrale à béton.
- Moulage : Le béton frais est transporté vers une presse qui le moule en blocs par vibrocompression. Cette étape donne au parpaing sa forme et sa densité. « Chaque lot de production subit des tests de résistance à la compression pour garantir sa conformité à la norme NF », explique un responsable qualité d’une usine de préfabrication.
- Séchage (étuvage) : Les blocs frais sont placés dans une étuve, une sorte de grand four à vapeur, où ils sèchent et durcissent pendant plusieurs heures. Cette étape accélère la prise du béton.
- Palettisation et stockage : Une fois secs et durs, les parpaings sont empilés sur des palettes, filmés et stockés à l’extérieur pour achever leur cure (durcissement complet) avant d’être expédiés.
Comment calculer le nombre de parpaings pour un mur ?
Le calcul est simple. Pour un mur construit avec des parpaings standards de 20 cm de hauteur et 50 cm de longueur, il faut 10 parpaings pour couvrir 1 m² (2 parpaings en hauteur x 5 parpaings en longueur).
La formule est la suivante :
Surface du mur (en m²) x 10 = Nombre de parpaings
Par exemple, pour un mur de 3 mètres de haut et 10 mètres de long :
- Surface = 3 m x 10 m = 30 m²
- Nombre de parpaings = 30 m² x 10 = 300 parpaings
Conseil : Pensez à toujours prévoir une marge de 5 à 10% en plus pour compenser les coupes et les éventuelles casses.
Questions fréquentes sur le parpaing (FAQ)
Quel est le poids d’un parpaing ?
Le poids varie beaucoup selon le type. Un parpaing creux de 20 cm d’épaisseur pèse environ 20 kg. Un parpaing plein de la même dimension peut dépasser les 25 kg. Un parpaing pour cloison de 10 cm pèse autour de 10-12 kg.
Quelle est la différence entre parpaing, bloc béton et aggloméré ?
Il n’y en a aucune ! Ce sont trois termes différents pour désigner le même matériau. « Bloc béton » est le terme technique, « parpaing » est le terme courant et « agglo » ou « aggloméré » est un terme plus familier, souvent utilisé sur les chantiers.
Faut-il mouiller les parpaings avant de les poser ?
Oui, c’est une bonne pratique, surtout par temps chaud et sec. Humidifier légèrement le parpaing juste avant la pose évite qu’il n’absorbe trop rapidement l’eau du mortier. Cela garantit une meilleure prise et une meilleure adhérence du mortier.
Peut-on construire une maison entière en parpaings ?
Absolument. C’est même la méthode de construction la plus répandue en France pour les maisons individuelles. « Le bloc béton reste le système constructif leader pour le gros œuvre en France, représentant plus de 40% des murs de maisons individuelles », selon les chiffres de la filière construction. La structure (murs porteurs, pignons, refends) est réalisée en parpaings, puis complétée par une charpente, une isolation et des finitions.
Quelle est la durée de vie d’un mur en parpaing ?
Un mur en parpaing, s’il est correctement monté sur de bonnes fondations et protégé par un enduit extérieur, a une durée de vie d’au moins 100 ans. C’est un matériau extrêmement durable qui ne se dégrade pas avec le temps, ne craint ni les insectes ni la pourriture.
Le parpaing est vraiment intéressant comme matériau. C’est étonnant de voir à quel point il peut être polyvalent et économique pour construire.
Le parpaing est une excellente solution pour allier solidité et coût réduit, essentiel dans nos constructions durables.
Le parpaing, ce matériau aux multiples facettes, est véritablement une merveille pour ceux qui souhaitent bâtir solidement et avec goût.
J’ai toujours trouvé le parpaing fascinant, surtout sa durabilité. C’est un matériau qui traverse le temps, un vrai atout pour construire!
Le parpaing, c’est un peu comme un bon fond : solide, mais pas toujours joli. À voir dans vos projets créatifs !