Le secret pour des boiseries parfaites qui va complètement transformer votre intérieur

Peindre des boiseries : les 4 règles à connaître

Intemporelles et chaleureuses, les boiseries ont le chic pour façonner une atmosphère dans un intérieur. Mais avec les années, elles peuvent s’abîmer, se démoder, voire assombrir la pièce. Un coup de peinture suffit souvent à les moderniser. Plinthes, portes, soubassements, poutres apparentes ou lambris, peindre des boiseries est à la portée de tous, à condition de connaître quelques règles de base. Une bonne préparation du support, le choix d’une peinture adaptée et une application soignée sont en effet la clé d’un résultat réussi et durable. Selon une étude de l’UNIBAL (Union Nationale des Industriels du Bricolage, du Jardinage et de l’Aménagement du Logement), plus de 60% des Français ont réalisé des travaux de bricolage ou de décoration en 2023, la peinture étant l’activité la plus plébiscitée. Suivez les conseils de pro et les étapes pas à pas pour repeindre vos boiseries sans commettre d’impair.

Règle n°1 : bien préparer les boiseries

Comme pour tous travaux de peinture, la préparation du support est une étape cruciale. Elle garantit non seulement un beau résultat mais aussi une meilleure tenue de la peinture dans le temps. Avant toute chose, il est donc essentiel de préparer les boiseries. Commencez par les lessiver avec un produit détergent (type St Marc) pour les dégraisser. Rincez puis laissez sécher. Cette étape est d’autant plus importante dans une cuisine où les dépôts de gras sont fréquents.

Une fois les boiseries sèches, protégez le sol avec une bâche et les murs avec du ruban de masquage. Si les boiseries sont déjà peintes ou vernies, un léger ponçage avec un papier de verre à grain fin (120 ou 180) est nécessaire pour « casser » la brillance et permettre à la nouvelle peinture de bien adhérer. Nul besoin de décaper le support à blanc, sauf si la peinture s’écaille. Dans ce cas, retirez les parties non adhérentes avec une spatule puis poncez. Si le bois est brut, un simple ponçage suffit. Pensez enfin à bien dépoussiérer avec une éponge humide avant de passer à l’étape suivante.

Règle n°2 : choisir la bonne peinture

Le choix de la peinture dépend de l’état du support, de la pièce dans laquelle se trouvent les boiseries et du rendu souhaité. Il existe deux grands types de peintures pour le bois :

1. La peinture glycéro (à l’huile) : très résistante et offrant un beau tendu, elle est idéale pour les boiseries très sollicitées comme les portes, les plinthes ou celles des pièces humides. Son principal inconvénient : une forte odeur et un temps de séchage long. Elle est également moins respectueuse de l’environnement. Comme le souligne l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie), « les peintures à base de solvants peuvent émettre des composés organiques volatils (COV) nocifs pour la santé et l’environnement. Il est crucial de bien aérer pendant et après l’application. » La réglementation européenne a d’ailleurs fortement limité la teneur en COV des peintures depuis 2010.
2. La peinture acrylique (à l’eau) : elle est aujourd’hui la plus utilisée. Sans odeur, elle sèche rapidement (environ 30 minutes au toucher) et les outils se nettoient à l’eau. Elle est aussi plus écologique. Moins couvrante que la glycéro, elle nécessite souvent l’application d’une sous-couche, surtout si le bois est foncé ou exotique (type teck). Aujourd’hui, on trouve des peintures acryliques très performantes, enrichies en résines, qui offrent une grande résistance.

Côté finition, vous avez le choix entre le mat, le velours/satiné ou le brillant. Le mat est très tendance mais plus fragile. Le brillant est facile à entretenir mais fait ressortir les défauts du support. La finition velours ou satinée est un bon compromis : elle est légèrement brillante, résistante et facile à nettoyer.

Règle n°3 : soigner l’application de la peinture

Pour peindre des boiseries, munissez-vous d’un pinceau à réchampir (pinceau rond et pointu) pour les angles et les moulures, et d’un petit rouleau laqueur pour les surfaces planes. Commencez par peindre les angles et les reliefs au pinceau puis remplissez les zones planes au rouleau. Peignez toujours dans le sens des veines du bois pour un rendu plus naturel. « Tirer la peinture est un geste technique essentiel, » confie un artisan peintre pour le magazine Maison & Travaux, « il faut déposer une quantité juste de peinture et l’étaler uniformément sans surcharger pour éviter les coulures et obtenir une surface lisse. »

Appliquez une première couche fine et étirez bien la peinture. Mieux vaut passer deux couches fines qu’une seule épaisse qui risquerait de couler. Laissez sécher le temps indiqué sur le pot avant d’appliquer la seconde couche. Entre les deux couches, vous pouvez égrener légèrement la surface avec un papier de verre à grain très fin (240) pour éliminer les petites aspérités et obtenir une surface parfaitement lisse.

Règle n°4 : respecter les temps de séchage

La patience est le maître mot pour des boiseries réussies. Il est primordial de respecter les temps de séchage. Si vous appliquez la deuxième couche trop rapidement, vous risquez de détremper la première et de laisser des traces de pinceau ou de rouleau. Le temps de séchage varie en fonction du type de peinture (glycéro ou acrylique), de la température et de l’humidité de la pièce. En moyenne, une peinture acrylique est sèche au toucher en 30 minutes, mais il faut attendre entre 4 et 6 heures avant d’appliquer une seconde couche. Pour une peinture glycéro, comptez 6 à 8 heures de séchage au toucher et 24 heures entre deux couches. Notez bien que le séchage « à cœur », c’est-à-dire le durcissement complet de la résine, peut prendre jusqu’à 2 à 3 semaines. Pendant cette période, manipulez les surfaces peintes, comme les portes et les fenêtres, avec précaution.

Une fois la seconde couche appliquée, retirez délicatement le ruban de masquage avant que la peinture ne soit complètement sèche pour éviter qu’elle ne s’écaille.

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Pour un résultat digne d’un pro, ne négligez pas la sous-couche ! Aussi appelée « primaire » ou « apprêt », elle prépare le support et assure une meilleure adhérence de la peinture de finition. Elle est particulièrement recommandée sur les bois bruts, exotiques ou tanniques (chêne, châtaignier) pour bloquer les remontées de tanin qui peuvent tacher la peinture. Elle est aussi indispensable si vous souhaitez peindre une boiserie foncée dans une couleur claire. Choisissez une sous-couche adaptée au type de bois et à la peinture de finition que vous allez utiliser.