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Envie de changer de sol sans vous lancer dans de gros travaux ? La peinture pour carrelage est une solution simple et économique pour moderniser une cuisine ou une salle de bains. À condition de bien l’appliquer ! Car si un coup de pinceau peut suffire à transformer une pièce, une peinture mal posée peut vite devenir un cauchemar. Pour vous éviter les déconvenues, Côté Maison a listé les 6 erreurs à ne pas commettre au moment de repeindre votre carrelage de sol. Suivez les conseils de nos experts pour un résultat impeccable et durable.
Ce qu’il faut retenir avant de commencer
- La préparation est reine : Un sol mal nettoyé ou non dégraissé est la cause de plus de 80% des échecs. Cette étape est cruciale pour l’adhérence de la peinture.
- Le bon produit tu choisiras : Utilisez impérativement une peinture spécialisée pour carrelage (résine époxy ou polyuréthane). Une peinture murale classique s’écaillera en quelques semaines.
- La sous-couche est ton alliée : Ne faites jamais l’impasse sur une sous-couche d’accroche. Elle garantit la tenue de la peinture, surtout dans les zones de passage intense.
- Deux couches valent mieux qu’une : Pour une couvrance parfaite et une meilleure résistance, l’application de deux couches de peinture de finition est indispensable.
- La patience est une vertu : Respectez scrupuleusement les temps de séchage indiqués par le fabricant entre chaque couche et avant la remise en service de la pièce (jusqu’à 20 jours pour une dureté maximale).
- Protéger pour durer : Dans les pièces d’eau ou à fort trafic, l’application d’un vernis de protection augmentera considérablement la résistance aux rayures, aux chocs et aux taches.
Erreur n°1 : zapper le nettoyage du carrelage de sol
C’est l’erreur la plus fréquente et pourtant la plus fatale pour votre nouveau revêtement de sol. Peindre sur un carrelage sale ou mal dégraissé, c’est l’assurance de voir la peinture s’écailler en un rien de temps. La préparation du support est une étape essentielle qui garantit l’adhérence de la peinture. « Un bon travail de peinture, c’est 80% de préparation et 20% d’application, » aiment à le rappeler les artisans peintres professionnels. Cette règle d’or est particulièrement vraie pour les surfaces lisses et non poreuses comme le carrelage.
Il faut donc nettoyer le sol en profondeur. Pour cela :
- Lessivez le carrelage avec un produit à base de soude (type St Marc).
- Frottez énergiquement les joints de carrelage avec une brosse.
- Rincez abondamment à l’eau claire et laissez sécher complètement.
- Dégraissez ensuite la surface avec de l’acétone pour éliminer les dernières traces de gras.
Sur un carrelage très brillant ou « fermé », un léger ponçage au papier de verre à grain fin peut être nécessaire pour créer une micro-rugosité et ainsi améliorer l’accroche de la peinture.
Erreur n°2 : utiliser la mauvaise peinture pour sol
Repeindre son carrelage de sol avec un reste de peinture murale est une très mauvaise idée ! Les peintures classiques ne sont pas conçues pour résister aux contraintes d’un sol : passages répétés, chocs, rayures, taches, humidité… Elles se dégraderaient en quelques semaines à peine.
Il est impératif d’opter pour une peinture spéciale carrelage, formulée pour adhérer sur ce support lisse et pour endurer les agressions du quotidien. Selon une étude de la FIPEC (Fédération des Industries des Peintures), le marché des peintures techniques de rénovation a connu une croissance de près de 15% en 2025, preuve de leur efficacité et de l’engouement pour le « faire soi-même ».
Deux grandes familles de produits existent :
- Les peintures polyuréthanes : faciles à appliquer, elles offrent une bonne résistance pour les pièces à trafic modéré.
- Les résines époxy bi-composant : composées d’une base et d’un durcisseur à mélanger, elles forment un film extrêmement résistant et étanche, idéal pour les sols de cuisine, de salle de bains ou les zones de grand passage. Leur coût est plus élevé, environ 30 à 50% de plus qu’une peinture classique, mais leur durabilité est incomparable.
Erreur n°3 : se passer de sous-couche
Même si certaines peintures « direct sur carrelage » promettent de s’en passer, l’application d’une sous-couche spécifique (aussi appelée primaire d’accrochage) est fortement recommandée. Elle joue le rôle d’interface entre le carrelage, surface très lisse, et la peinture de finition.
Catherine Filoche, styliste couleur chez Dulux Valentine, le confirme : « La sous-couche est la meilleure garantie d’un résultat qui dure. Elle uniformise le support, bloque les éventuelles remontées d’humidité par les joints et surtout, elle crée un véritable pont d’adhérence pour la peinture. » Des tests en laboratoire menés par des fabricants comme Tollens montrent qu’une sous-couche adaptée peut augmenter l’adhérence de la peinture de finition de plus de 50% sur des surfaces vitrifiées.
Ne sautez donc pas cette étape, surtout si votre carrelage est très brillant, si les joints sont poreux ou si le sol se trouve dans une pièce humide (salle de bains) ou à fort trafic (cuisine, couloir).
Erreur n°4 : appliquer une seule couche de peinture
Pour un rendu homogène et une résistance optimale, deux couches de peinture de finition sont indispensables. La première couche peut paraître imparfaite, laisser entrevoir le carrelage et les joints, c’est normal. Tenter de tout couvrir en une seule fois en appliquant une couche épaisse est une erreur : la peinture mettra beaucoup plus de temps à sécher et sera moins résistante.
Un film de peinture sec a une épaisseur d’environ 30 à 50 microns. « C’est l’application de deux couches successives qui permet d’atteindre l’épaisseur de film sec recommandée par le fabricant, garantissant ainsi la couvrance et la résistance à l’abrasion », précise un rapport technique de l’organisme de certification CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment). La deuxième couche permet de rattraper les éventuels manques, d’obtenir une couleur intense et uniforme et de renforcer la solidité de l’ensemble.
Utilisez un rouleau laqueur pour un fini bien lisse, et un pinceau fin (pinceau à réchampir) pour dégager les angles et peindre les joints avec précision.
Erreur n°5 : ne pas respecter les temps de séchage
La précipitation est l’ennemie d’un chantier de peinture réussi. Chaque produit (sous-couche, peinture, vernis) a un temps de séchage spécifique qu’il est crucial de respecter. Ces indications, toujours présentes sur le pot de peinture, ne sont pas là pour faire joli.
On distingue plusieurs étapes de séchage :
- Sec au toucher : souvent après quelques heures (2 à 6h). La surface n’est plus collante, mais reste très fragile.
- Recouvrable : le temps à attendre avant d’appliquer la seconde couche (généralement entre 12 et 24h).
- Séchage à coeur / Dureté finale : c’est le temps nécessaire pour que la peinture atteigne sa résistance mécanique et chimique maximale. Selon les fiches techniques des fabricants comme V33 ou Syntilor, cette durée peut aller de 7 à 20 jours ! Pendant cette période, il faut utiliser la pièce avec précaution : évitez de marcher en talons, de traîner des meubles ou de nettoyer le sol avec des détergents agressifs.
Repeindre son sol le samedi pour y replacer les meubles le dimanche est donc une très mauvaise idée qui ruinera tous vos efforts.
Erreur n°6 : oublier la couche de protection
Dans une cuisine ou une salle de bains, le sol est soumis à rude épreuve : projections d’eau, taches de graisse, chute d’objets, produits d’entretien… Même avec une résine époxy très résistante, l’application d’un vernis de protection en couche finale est un vrai plus.
Ce vernis, souvent polyuréthane et bi-composant, va créer un film protecteur transparent (disponible en finition mate, satinée ou brillante) qui va « sacrifier » sa surface à la place de la peinture. Il augmente considérablement la résistance aux rayures, aux chocs et aux taches. « L’application d’un vernis de protection peut augmenter la durée de vie d’une peinture de sol de 3 à 5 ans en moyenne, et facilite grandement son entretien au quotidien », explique un conseiller technique de Leroy Merlin. C’est une étape supplémentaire, certes, mais c’est l’assurance d’une tranquillité d’esprit et d’un sol qui restera beau beaucoup plus longtemps.
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